Le Nunavut utilise un système de quotas souple pour administrer la part du rendement équilibré maximal de la population totale qui est attribuée à chaque localité. En premier lieu, il faut établir le rendement équilibré d’ours mâles et d’ours femelles pour une population donnée : on détermine ainsi le nombre d’individus que l’on peut récolter dans une sous-population au cours d’une année sans nuire à la population totale. Ensuite, il faut diviser ce rendement équilibré entre les localités qui partagent la même sous-population. C’est ainsi qu’on établit le quota annuel de base pour chaque localité, que l’on ajuste, au besoin, pour s’assurer de respecter les limites garantissant la durabilité de l’espèce. Par exemple, si le nombre d’ours récoltés au cours d’une année est supérieur au quota, la différence est retranchée du nombre de vignettes distribuées l’année suivante (le quota est revu à la baisse). À l’inverse, si les résidents d’une localité récoltent moins d’ours au cours d’une saison que le nombre auquel ils ont droit, la différence est enregistrée sous forme de « crédits » qui seront utilisés ultérieurement, à l’issue d’un processus particulier de demande et d’approbation. Chaque localité se voit attribuer un quota annuel de base : c’est sa part du rendement équilibré maximal des ours mâles et femelles.
Pour calculer ces quotas souples, on tient compte :
- de tous les éventuels « crédits » des années précédentes, où tous les ours n’avaient pas été récoltés;
- du nombre de mâles tués ou retirés de la population;
- du nombre de femelles tuées ou retirées de la population
Au Canada, le système de quotas est très respecté, et ces derniers sont revus et ajustés au besoin, au fur et à mesure qu’on en apprend davantage sur les sous-populations d’ours blancs. Le but ultime de l’exercice est d’assurer une récolte durable. Les ententes de gestion de certaines sous-populations canadiennes stipulent qu’au besoin, le quota sera revu à la baisse ou encore qu’un moratoire sera imposé afin de protéger l’espèce.