Le levé aérien est une méthode bien établie pour évaluer les populations d’ongulés comme le caribou ou le bœuf musqué, mais on ne l’utilise que depuis peu sur l’ours blanc. Jusqu’ici, cinq sous-populations de l’espèce (bassin de Foxe, bassin Kane, sud de la baie d’Hudson de la baie d’Hudson, et sud de la mer de Beaufort) ont été évaluées par ce moyen.
Durant un levé aérien, on survole un transect prédéfini de l’habitat de l’ours blanc pour repérer des individus. On obtient ainsi des « échantillons » de densité (nombre d’ours par unité carrée). Depuis les airs, on mesure la distance séparant chaque ours blanc de la ligne du transect pour créer une fonction de « probabilité de détection » et calculer la zone couverte par le levé. Avec cette méthode, le repérage est effectué par deux équipes d’observateurs, ce qui renforce la fiabilité des estimations.
Les ours blancs ne sont ni manipulés ni pourchassés; l’appareil vole au-dessus d’eux, à une altitude de 50 à 150 mètres (200 à 500 pieds). Avec cette méthode, selon l’expérience des observateurs, on peut connaitre le nombre d’oursons et l’état de l’animal, et obtenir des données limitées sur l’âge ou le sexe.